Le 1er décembre 1955 une afro-américaine du nom de Rosa Parks, lasse des humiliations, refuse de céder sa place dans le bus à un passager blanc.
Une première victoire qui s’achèvera 53 ans plus tard par l’élection d’un président noir, mais l’oncle Sam a-t-il réussi pour autant à abolir près d’un siècle de ségrégation raciale ?
Les nombreuses affaires de crime avec pour victimes des citoyens d’origine afro-américaine tués par des policiers blancs sont là pour nous rappeler que la fracture entre Noirs et Blancs est encore bien vivace.
Que les discriminations raciales existent bel et bien encore et semblent même connaître un certain regain que l’élection de Barak Obama n’a pas réussi à faire disparaître bien au contraire.
Les services de police américains sont régulièrement décriés pour leur racisme, notamment en raison de nombreux assassinats à l’encontre de la population noire ou comme en janvier 2015 lorsque des policiers blancs de Miami sont montrés s’entraînant au tir sur des photos de Noirs. Cependant, force est de reconnaître que les hommes politiques américains n’ont rien à leur envier dans ce domaine.
Peut-être boosté par l’élection de Donald Trump qui n’a jamais caché sa profonde aversion à l’égard des minorités qui ont émergé aux Etats-Unis ces dernières années, un élu républicain du Sénat de Floride s’est donné en spectacle après avoir bu quelques verres de trop.
Et comme le dit le vieil adage, la vérité est au fond du verre.
Franck Artiles, un sénateur de 43 ans se trouvait dans un bar huppé de Floride lorsque ragaillardi par quelques verres d’alcool il a insulté de « Niggers » (nègres) deux sénateurs noirs de Floride. Un dérapage qui a provoqué un scandale et mis son parti dans l’embarras.
Contraint de démissionner, il a tout de même présenté des excuses: « C’est clair que mon récent comportement et mes propos ne correspondent pas du tout à ce que j’aspire être, et j’en suis vraiment désolé. »
« Tout acte engendre des conséquences, […] et je vais avoir besoin d’un temps de réflexion et d’évolution personnelles », a-t-il écrit dans sa lettre d’excuses.
Le président républicain du Sénat, José Negron aurait aussi été visé par ces insultes à caractère raciste même s’il ne se trouvait pas dans le bar. Il a néanmoins été « choqué » par l’« attitude offensante et répréhensible » de M. Artiles.
« Les insultes racistes et les injures grossières et sexistes n’ont pas leur place dans une discussion entre sénateurs et ne seront pas tolérées tant que je serai président du Sénat », a-t-il ajouté.