El Othmani a déclaré que la décision du Maroc de reprendre ses relations diplomatiques avec Israël était difficile. Le chef du gouvernement marocain, Saad Eddine El Othmani, a lancé un message au peuple palestinien, à savoir qu’un Maroc «fort et unifié» sert mieux la cause palestinienne.
aEl Othmani a fait ses remarques dans une interview accordée à Al Jazeera Channel le 15 décembre, à la lumière de la reprise des liens entre le Maroc et Israël.
Le président américain Donald Trump a annoncé dans un tweet le 10 décembre que deux «grands amis» des États-Unis avaient accepté d’établir des relations diplomatiques complètes, qualifiant cette décision de «percée massive pour la paix au Moyen-Orient».
Le tweet de Trump a accompagné la reconnaissance américaine de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.
Au cours de l’entretien, El Othmani a souligné que la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental était une «victoire sans précédent».
Il a fait valoir que si le Maroc est «submergé» dans la lutte pour maintenir sa souveraineté sur le Sahara occidental, il ne pourra pas aider de manière optimale les Palestiniens.
Le même jour, Rabat a accepté de reprendre ses relations diplomatiques avec Israël, le roi Mohammed VI a téléphoné au président palestinien Mahmoud Abbas pour exprimer son vœu que sa position, et celle du Maroc, à l’égard de la cause palestinienne reste inchangée.
Le roi a assuré que «le Maroc place toujours la question palestinienne au rang de la question du Sahara marocain, et que le travail du Maroc pour consolider sa marocanité ne se fera jamais, ni aujourd’hui ni à l’avenir, aux dépens de la lutte du peuple palestinien pour sa légitimité. »
El Othmani a affirmé que la normalisation du Maroc avec Israël avait pris du temps précisément parce que c’était une décision difficile à prendre.
Il a déclaré que gagner la bataille du Sahara occidental nécessitait «l’autre ouverture [avec Israël]».
Au cours de l’entretien, El Othmani a rappelé la condamnation par le roi Mohammed VI en 2017 de la volonté des États-Unis de faire de Jérusalem la capitale d’Israël.
«La ville d’Al-Qods doit rester une terre de cohabitation et un symbole de coexistence et de tolérance pour tous», a déclaré le roi Mohammed VI.
El Othmani a conclu que le soutien à la cause palestinienne comporte de nombreux aspects, qui peuvent prêter à confusion, et que le Maroc – avec la direction du roi Mohammed VI – a sa propre «ligne» pour y faire face.