Lundi 4 novembre la candidate du FN pour les municipales 2014 à Saint-Alban, Nadia Portheault, a démissionné notamment à cause de propos racistes qu’elle a subi au sein de son propre parti.
« Je suis d’origine algérienne et je ne suis pas d’accord avec certains discours de certains responsables du FN dans mon département »
Dans sa lettre de démission adressée à Marine Le Pen elle déclare sa déception d’avoir été traitée de la sorte et rend sa carte d’adhérente par la même occasion. Son mari, Thierry Portheault en fera de même car il dit s’être engagé au FN pour « l’idée de rassemblement de tous les Français, l’égalité entre tous et le patriotisme, valeurs défendues par Marine Le Pen ».
« Tout le monde n’est pas à mettre dans le même panier et de nombreux adhérents partageaient nos valeurs mais nous constatons qu’il y a un décalage entre le discours de Marine et celui de la base militante. Cette ambigüité permanente, entre la vitrine et une arrière-boutique spécialisée dans les blagues vaseuses sur les arabes et les homos, n’était plus supportable »
Ses origines maghrébines ont représenté un frein énorme pour cette militante engagée qui a été la cible de propos racistes intolérables depuis son inscription au parti d’extrême droite/
« Je voulais être candidate sous mon nom de jeune fille : Djelida. On m’a vivement conseillé de privilégier mon nom d’épouse, allant même jusqu’à me dire que mon prénom était déjà presque un handicap »
« toi et tes enfants, vous êtes bons pour le four… ».
Suite à ces différentes déclarations, le FN a décidé d’attaquer le couple en justice pour diffamation : « Ils ont jugé bon de tenir des discours diffamatoires à l’encontre du Front national. Le FN va donc porter plainte pour diffamation. La plainte est déposée ou en cours, c’est la direction parisienne qui gère cette affaire »
Chaque année de nombreux candidats du FN sont suspendus ou exclus suite à des propos racistes non maitrisés par le parti. Cette nouvelle affaire n’est qu’une preuve supplémentaire que les militants du FN son profondément xénophobes et que sa dédiabolisation n’est qu’une mascarade de plus sur la scène politique.