Dans une première du genre, une coalition mondiale d’organisations de la société civile soumet une plainte au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies (CDH) contre la France, lui demandant d’ouvrir une procédure formelle d’infraction contre le gouvernement pour enracinant l’islamophobie et la discrimination contre les musulmans.
La plainte souligne que les actions du gouvernement français ont tacitement soutenu la publication de caricatures dégradantes dépeignant le Prophète (que la paix soit sur lui) et pour la promulgation d’un éventail de politiques d’État islamophobes et les agissant violemment.
Ces actions violent la dignité et les droits fondamentaux des musulmans. Des politiques récentes ont également forcé la fermeture de plusieurs organisations de la société civile, des mosquées et précipité des perquisitions violentes et aveugles dans des maisons.
La plainte est signée par 36 organisations de plus de 13 pays, dont le Conseil islamique de Victoria (Australie), l’Initiative musulmane européenne pour la cohésion sociale ( Strasbourg ), l’Association musulmane de Grande-Bretagne (Royaume-Uni) et l’institut Yaqeen (États-Unis). Il demande au CDH de veiller à ce que la France promulgue ou abroge, le cas échéant, une législation visant à interdire de nouvelles discriminations à l’encontre des musulmans.
Il demande également au CDH de veiller à ce que toutes les mesures appropriées soient prises en France pour lutter contre l’intolérance fondée sur la religion.
La plainte de 28 pages retrace l’histoire de la discrimination contre les musulmans en France depuis 1989 et utilise des preuves de cas pour souligner comment la France a exploité la peur et les préjugés contre les musulmans pour violer leurs droits religieux, politiques et fondamentaux.
Les documents décrivent comment :
- le soutien tacite, sinon public, aux publications diffamant le Prophète (que la paix soit sur lui) a violé le droit de l’ONU car il «va au-delà des limites permises d’un débat objectif» et «pourrait susciter des préjugés et mettre en danger la paix religieuse» ;
- le gouvernement français a adopté des politiques qui portent délibérément et systématiquement atteinte aux libertés civiles fondamentales et aux droits humains des musulmans, y compris des jeunes enfants;
- à ce titre, la France a violé la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH), le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) et la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant;
- Le plan de Macron « contre le séparatisme » se concentre uniquement sur la consolidation du contrôle politique, idéologique, théologique et financier des musulmans, leur refusant la liberté de pratiquer leur foi librement;
- les signes de religiosité tels que la barbe et la prière «régulière et ostentatoire» sont perçus comme des menaces par la police antiterroriste et des indicateurs de risque potentiel grave;
- les restrictions et limitations imposées à la liberté des musulmans en France vont au-delà de ce qui est considéré comme proportionné dans le droit européen ou international; et
- il n’y a pas de recours réel ou effectif au sein du système juridique français pour arrêter le gouvernement français et, par conséquent, le CDH a été appelé à prendre des mesures immédiates.
Feroze Boda de l’Association des avocats musulmans, qui a déposé la plainte au nom du collectif, a déclaré:
«Les musulmans du monde entier se sont unis derrière le cri de tenir le gouvernement français responsable de continuer à soutenir les publications diffamant le Prophète (que la paix soit sur lui). Nous espérons qu’ils se réuniront à nouveau autour de cette première mondiale, un effort vraiment collectif, qui élargit l’appel à la responsabilité et au changement positif pour inclure le démantèlement des politiques haineuses omniprésentes contre les musulmans en France. Ces politiques sont non seulement contre-productives, mais elles sont sujettes à des abus, et ont été abusées – tout en étant complètement déconnectées de la réalité. »
Muhammad Rabbani, directeur général de CAGE et signataire des plaintes, a déclaré:
«La France a connu des niveaux choquants d’islamophobie sanctionnée par l’État ces derniers mois. Cela a précipité la fermeture de mosquées, d’écoles musulmanes, d’organisations caritatives dirigées par des musulmans et d’organisations de la société civile. En tant que signataire de l’ONU, la France ne peut pas être autorisée à enfreindre si ouvertement ses obligations en matière de droits internationaux, et pourtant se présenter comme la terre de ‘liberté, égalité, fraternité’. »
Bonne question ! Peut-être pour provoquer les Français et amener encore plus de division entre la population. Rien n’est fait par hasard. Je dis ça, je dis rien…?