Les déclarations insensées du président américain continuent de pleuvoir. La dernière en date est sa décision de mettre fin aux limites de temps passé en centres de rétention concernant les enfants migrants. Mettant ainsi fin à une décision judiciaire de 1997 qui impose aux autorités fédérales de ne pas garder en détention les enfants plus de 20 jours. Donald Trump rend ainsi ce temps illimité.
Selon l’administration Trump cette nouvelle mesure permettra de réduire l’immigration mexicaine en contrecarrant l’espoir des migrants d’être relâchés rapidement avec leurs enfants et de rester sur le territoire américain et ainsi protéger les enfants :
Pour protéger ces enfants face aux abus et arrêter le flot illégal de migrants, nous devons mettre un terme à ces vides juridiques. Il s’agit d’un besoin humanitaire urgent.
Cette nouvelle mesure n’a pas tardé à susciter l’indignation des associations des droits de l’Homme ainsi que l’opposition démocrate qui a promit de combattre cette nouvelle mesure en justice. Certains parlementaires démocrates ont même déjà appeler les tribunaux «à stopper immédiatement cette action illégale», Tom Perez, chef du parti démocrate s’est également indigné face à cette décision et en a déploré les conséquences sur les familles :
Il n’y a aucune justification à la détention indéfinie des enfants et aucune excuse pour le traumatisme que cette politique va infliger aux familles
Poussé dans son élan, Trump compterait même réviser le droit du sol américain qui permet à tout enfant né sur le territoire américain d’obtenir la nationalité :
Vous traversez la frontière, vous faites un bébé : félicitations, le bébé est un citoyen américain ! C’est franchement ridicule
Déjà en 2018, dans le cadre de sa politique de fermeté face à l’immigration clandestine, le président américain avait suscité l’indignation de l’opinion publique, y compris dans son propre camp, lorsqu’il a séparé les enfants de leurs familles, politique qu’il a depuis abandonné.
