Vanessa Burggraf d’«ONPC» se ridiculise en relayant une fake news sur Vallaud Belkacem

Cela fait bien longtemps que les journalistes digne de ce nom ont quitté l’espace public, les ont remplacé les scribouillards qui se contentent de relayer toutes les news qui circulent sur le net, et peu importe d’en vérifier les sources où même l’authenticité.
Les journaleux sont aujourd’hui installés derrière leur écran et attendent sagement qu’une «fake news» tombe dans leur escarcelle pour aussitôt la relayer avant de se rendre compte qu’ils ont été dupés.

Nous avons assisté samedi dernier lors de l’émission «On est pas couché» de Laurent Ruquier sur France 2 à une magistrale leçon donnée à Vanessa Burggraf prise en flagrant délit de colportage de ragots.
La chroniqueuse a voulu embarrasser l’ancienne ministre de l’Education nationale invitée à l’émission. Elle fonce et l’attaque de front sur la réforme de l’orthographe : « J’ai vu la réforme de l’orthographe, ça m’a atterrée », malheureusement pour elle, ce qu’elle pensait être une flèche décochée à la ministre se transforme en fou rire de la part de Najat Vallaud-Belkacem.
Hilare, l’ex-ministre lui répond « Franchement, excusez-moi, mais là… Vanessa, Vanessa, je n’ai jamais mené de réforme de l’orthographe ! C’est une fake news. Mais ce n’est pas possible, vous vous rendez compte ! »
Consternation des invités et du public, mais loin de se démonter, la journaliste revient à la charge et prend pour exemple l’école de sa fille : « Dans l’école de ma fille, je suis désolée, il y a des dictées où on enlève l’accent circonflexe, les petits tirets, et le mot oignon on ne l’écrit plus o-i-g-n-o-n, on l’écrit o-g-n-o-n ! »

Mais l’ex-ministre n’aime pas tirer sur l’ambulance, elle souhaite épargner l’humiliation à la chroniqueuse : « Je n’en rajoute pas, parce que je ne veux pas vous mettre en difficulté (…) Mais je vous assure… On va oublier cette discussion. »
Burggraf n’en démord et insiste, au point d’énerver Najat Vallaud-Belkacem : « Mais c’est incroyable ! Cela fait trois ans que je suis sujette à toutes les fake news, à tous les mensonges, à toutes les insanités de la Terre et vous, journaliste, vous tombez dedans et vous relayez ça ?! Vous comprenez que je sois furieuse ! »
Un tonnerre d’applaudissement du public accueil les paroles de l’ex-ministre, qui revient sur l’accusation mensongère de vouloir imposer l’apprentissage de l’arabe au CP.

Un recadrage en bonne et due forme qui prouve, une fois de plus, qu’il n’existe plus de véritable journalisme et que ceux qui prétendent faire partie du métier sont loin de comprendre la portée de leurs mensonges.
Laurent Ruquier aurait pu couper la séquence au montage puisque l’émission n’est pas diffusée en direct, mais il a préféré laisser la chroniqueuse se ridiculiser et décrédibiliser sa profession, un geste qui honore l’animateur radio.

Deux jours plus tard, la chroniqueuse réagissait à la polémique auprès de Télé Obs, déclarant : « Si j’ai commis une erreur, elle relève de l’imprécision. Je n’ai pas souligné que cette réforme de l’orthographe datait de 1990 et je lui en ai fait endosser la paternité. Mea culpa. »

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