Invité de RTL ce jeudi matin, Gérald Darmanin a critiqué l’absence de prise de position sur les violences envers les forces de l’ordre lors de la manifestation parisienne de plusieurs footballeurs professionnels, notamment Kylian Mbappé et Antoine Griezmann.
Griezmann, Mbappé, Gobert : les sportifs français montent au créneau contre les violences policières
« Certains ont la dignité sélective », estime le ministre de l’Intérieur @GDarmanin dans #RTLMatin avec @VenturaAlba
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« Pour respecter, il faut être respectable. C’est ce que je dis aux policiers et aux gendarmes, a-t-il souligné dans un premier temps. En même temps, je trouve que certains ont la dignité sélective. On peut aussi être particulièrement blessé à ce que représente notre pays, le drapeau français lorsqu’on voit une commissaire de police qui doit désormais porter une attelle en fer à la place de son bras parce qu’elle a pris un pavé alors qu’elle essayait de secourir des personnes, qu’un major de 50 ans a été roué de coups à terre et que, plutôt de lui porter secours, on prend son téléphone et on filme. »
Agression de Michel Zecler
Les séquences filmées par les caméras de vidéo-surveillance montrent le patron de Black Gold Corp Studios se faire rouer de coups par trois policiers du 17e arrondissement de Paris. L’IGPN a été saisie.
« Michel, un producteur de musique, a été tabassé par trois policiers samedi dernier à Paris. Ils l’ont ensuite accusé à tort d’avoir voulu prendre leurs armes et de rébellion. Mais les policiers ignoraient une chose : tout a été filmé, » indique le journaliste David Perrotin.
Michel, un producteur de musique, a été tabassé par trois policiers samedi dernier à Paris. Ils l’ont ensuite accusé à tort d’avoir voulu prendre leurs armes et de rébellion.
Mais les policiers ignoraient une chose : tout a été filmé. pic.twitter.com/PTo71fzJzP
— David Perrotin (@davidperrotin) November 26, 2020
Une enquête ouverte
Ils sont emmenés au commissariat. Après une simple prise d’identité, ils sont immédiatement relâchés. Michel, lui, est accusé d’outrage et rébellion. Il est placé en garde à vue. Son avocate Hafida El Ali indique que les déclarations des policiers sont fausses. “Heureusement qu’on a les vidéos”, souffle-t-elle face caméra. “Sans ces images-là, moi je suis en prison aujourd’hui”, ajoute la victime.
D’après le journaliste à l’origine de l’enquête, l’IGPN a été saisie, bien que la préfecture de police a d’abord indiqué n’avoir trouvé aucune trace de cette intervention. Une fois les vidéos reçues, le parquet a classé sans suites les poursuites contre la victime. Une enquête a été ouverte contre les trois policiers pour “violence” et “faux en écriture”, précise le Huffington Post.
Michel, qui a d’abord eu six jours d’ITT après son agression puis 30 jours d’ITT après révision du dossier médiacal. Il a été hospitalisé dans la soirée de ce mercredi 25 novembre après avoir fait un malaise.