Une foule impressionnante est venue faire entendre sa voix contre les violences policières, mardi 2 juin au soir, à l’appel du comité de soutien à la famille d’Adama Traoré, jeune homme noir de 24 ans mort en 2016 après son interpellation.
Le collectif Vérité pour Adama organisait un rassemblement sur le parvis du tribunal judiciaire de Paris (17e arrondissement). Des manifestations ont également eu lieu à Lille (Nord), Marseille (Bouches-du-Rhône) et Lyon (Rhône).
Depuis quatre ans, sa sœur, Assa Traoré, se bat « pour que justice soit faite » et que les trois gendarmes responsables de l’arrestation soient mis en examen.
Nouvelle expertise indépendante met en cause les gendarmes
Depuis d’Adama Traoré, le 19 juillet 2016, près de deux heures après son arrestation à Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise), une véritable bataille d’expertises judiciaires et médicales fait rage. La dernière en date, mandatée par la famille du jeune homme de 24 ans, valide la thèse d’une asphyxie au cours de l’immobilisation du jeune homme par les forces de l’ordre, selon les informations du Parisien.
La première, une expertise de synthèse datant de septembre 2018, avait d’abord conclu que «le pronostic vital était engagé de façon irréversible avant l’interpellation», disculpant les trois gendarmes. Alors que les juges s’apprêtaient à rendre un non-lieu, la famille d’Adama Traoré a ensuite versé une deuxième expertise effectuée par un médecin qui attribuait la mort du jeune homme à «un syndrome asphyxique aigu», mettant en cause la technique d’interpellation des gendarmes.
Selon les informations du Parisien, une nouvelle expertise – la quatrième et la deuxième privée – valide la thèse d’une asphyxie au cours de l’immobilisation, scénario que soutient depuis le départ la famille d’Adama Traoré.