Dix-neuf enfants faisaient partie d’au moins 31 civils tués lors d’attaques aériennes contre le nord du Yémen, tenu par les rebelles la semaine dernière, ont annoncé jeudi les Nations Unies.
« L’UNICEF est triste de confirmer que la récente attaque à Al-Jawf, au nord du Yémen, le 15 février, a coûté la vie à 19 enfants (huit garçons et 11 filles) et en a blessé 18 autres (neuf garçons et neuf filles) », a déclaré l’agence des Nations Unies pour l’enfance dans un communiqué.
« Il s’agissait d’une attaque contre une zone peuplée de civils où des enfants se trouvaient à proximité », a déclaré à l’AFP la chef des communications régionales de l’UNICEF, Juliette Touma.
Les frappes aériennes de samedi sont intervenues après que les rebelles alignés sur l’Iran ont déclaré avoir abattu un avion de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite soutenant le gouvernement.
Les rebelles ont signalé de multiples frappes aériennes de la coalition où l’avion est tombé, tandis que la coalition a concédé la « possibilité de dommages collatéraux » lors d’une « opération de recherche et de sauvetage » sur le site du crash de l’avion, ce qui a laissé le sort de son équipage incertain.
L’UNICEF a exhorté les parties belligérantes à mettre fin au conflit, ajoutant que « l’escalade inquiétante de la violence au cours des dernières semaines est un rappel brutal que les enfants au Yémen continuent de porter le fardeau le plus lourd du conflit ».
La coalition dirigée par l’Arabie saoudite est intervenue dans la guerre en 2015, peu de temps après que les rebelles ont pris le contrôle de la capitale Sanaa.
Depuis lors, des dizaines de milliers de personnes – principalement des civils – ont été tuées et beaucoup plus déplacées dans ce que l’ONU a appelé la pire crise humanitaire.
La coalition a été largement critiquée pour le nombre élevé de morts parmi les civils résultant de sa campagne de bombardements, qui a incité certains gouvernements occidentaux à réduire les livraisons d’armes aux pays participants.
La coalition a déclaré la semaine dernière qu’elle jugerait des militaires soupçonnés d’être à l’origine de frappes aériennes meurtrières contre des civils yéménites.
