Le célèbre rabbin Rav Dynovisz a dénoncé le discours anti-musulmans porté par Eric Zemmour et s’est étonné qu’ « un juif algérien » veuille devenir président de la République française.
Zemmour est élevé dans la tradition juive et connaîtrait l’hébreu, fréquenter la synagogue jusqu’au décès de son père en 2013, et déclare que son nom dans la sphère confessionnelle est « Moïse » Je vous laisse écouter les propos du Rav Dynovisz au sujet de Zemmour » UNE PERLE !! » pic.twitter.com/XlGo6mU8vu
— L’oeil Medias (@LoeilMedias1) October 30, 2021
Islamophobie : Eric Zemmour relaxé
Eric Zemmour qui avait été condamné à payer une lourde amende pour injure et provocation à la haine à la suite de propos anti-islam et anti-immigration prononcés en 2019, a vu sa condamnation annulée et la cour d’appel de Paris prononcer sa relaxe mercredi 8 septembre.
Dans les motivations de son arrêt, dont l’AFP a obtenu lecture, la cour d’appel a jugé qu’«aucun des propos poursuivis ne visent l’ensemble des Africains, des immigrés ou des musulmans mais uniquement des fractions de ces groupes».
«Il n’est nullement justifié de propos visant un groupe de personnes dans son ensemble en raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée», ajoute la cour, «d’où il suit que les infractions poursuivies ne sont pas constituées», précise CNews.
Lors d’une «convention de la droite» organisée par des proches de Marion Maréchal, le 28 septembre 2019, Eric Zemmour avait prononcé un discours estimant que les immigrés étaient des «colonisateurs» et que la France subissait une «islamisation de la rue». Le voile et la djellaba représentent «les uniformes d’une armée d’occupation», avait-il également avancé.
Des propos largement dénoncés
Cette décision a estomaqué les associations antiracistes qui s’étaient constituées parties civiles. “Je suis sidérée, c’est une grosse déception”, a réagi auprès de l’AFP une des avocates de la Maison des potes, Me Ambre Benitez. “C’est une décision catastrophique pour le débat public, cela autorise tous les excès racistes”, a renchéri un autre, Me Jérôme Karsenti, ajoutant que sa cliente envisageait de se pourvoir en cassation.
Il avait été condamné en première instance à 10.000 euros d’amende.