Le Messager d’Allah (Salla Allah alayhi wa salam) a dit:
Quand le dîner de l’un d’entre vous est servi et que vient l’heure de la prière, qu’il commence d’abord par manger et qu’il ne se presse pas (pour achever le repas).
On présentait le repas à ibn ‘Umar (radi Allahu anhu) alors que retentissait l’iqama (second appel à la prière), mais il ne se rendait pas à la prière alors qu’il entendait la récitation de l’imam (durant la prière). (Sahih al-Bukhari 673)
Si la nourriture est posée et que le mouazzin fait l’appel à la prière, est-il permis de manger la nourriture et de délaisser la prière en commun ?
Quelle est la preuve de cela ?
S’il a besoin de la nourriture et que son âme est accrochée à celle-ci, il mange de sorte à apaiser son âme.
Le Prophète (Salla Allah alayhi wa salam) a dit : “Si le dîner est servi, commencez par celui-ci”.
Et il (Salla Allah alayhi wa salam) a dit : “Point de prière pour celui qui est en présence d’un repas, ni pour celui qui a envie de faire ses besoins”. (Cheikh Salih Bin Fawzan Bin ‘Abdillah Al Fawzan)
Les oulémas ont établi à partir de ce Hadith qu’il est déconseillé (makroûh) d’accomplir la prière rituelle au moment où le repas est déjà servi et qu’on a vraiment envie de manger, ou encore lorsqu’on ressent le besoin urgent d’uriner ou de déféquer –il en est de même pour tout autre besoin pressant.
Il paraît difficile de prier dans de telles conditions avec toute la concentration et la dévotion requise.
Cependant, la majorité des savants (dont ceux des quatre écoles les plus connues) est d’avis que si la salât est déconseillée dans de ce genre de situation, elle reste néanmoins valide si elle est accomplie.
Par contre, si l’heure prescrit pour la salât est sur le point de se terminer, il faut accomplir la salât immédiatement.
(Réf – Char’h Mouslim – An Nawawi (rahimahoullâh))