Dans le Noble Qur’an, Allah, le Très-Haut, dit à propos des polythéistes (mushrikun) (traduction rapprochée) :
Mais s’ils se repentent, accomplissent la prière et acquittent la Zakât, ils deviendront vos frères en religion (sourate At-Tawba – verset 11)
Ce verset implique que s’ils ne font pas ces choses (se repentir, faire la prière et payer la Zakat), alors ils ne sont pas vos frères (dans l’islam).
Un exemple de la Sunna est la parole du prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam),
Entre l’homme et la mécréance et l’association, il y a l’abandon de la prière.
(Rapporté par Muslim, At-Tirmidhi et d’autres)
Et aussi il y a sa parole (sallallahu ‘alayhi wa sallam) rapportée par Burayda dans les Sunan :
Ce qui nous sépare nous (les musulmans) et eux (les mécréants) est la prière, quiconque abandonne la prière, a certes mécru. (An-Nawawi dit qu’il est rapporté par At-Tirmidhi dans le Chapitre de la foi avec une narration authentique. Ahmad l’a aussi rapporté dans son Musnad et il est Sahih (authentique)).
Un exemple des paroles des compagnons (radhiyallahu ‘anhum) est la parole du commandeur des croyants, ‘ Umar ibn Al-Khattab (radhiyallahu ‘anhu) : « Il n’y a aucune partie de l’islam pour celui qui abandonne la prière .»
Donc cela signifie en général que la personne n’a aucune part de l’islam, petite ou grande.
Et ‘Abdullah ibn Shaqiq a dit : « Les compagnons du prophète (sallallaahu ‘alayhi wa sallam) n’ont considéré le refus d’aucun acte comme de la mécréance, sauf la prière .»
Ainsi, il est dit de cet avis correct que quiconque délaisse la prière n’est pas musulman.
Certains disent que l’abandon de la prière n’est pas une mécréance, mais leurs arguments sont erronés car ils ne sont repris dans aucun des quatre principes légaux.
Et en l’absence de ces principes fondamentaux qui soutiendraient qu’il existe des conditions d’excuse dans la Shari’a pour celui qui abandonne intentionnellement la prière, il semble dès lors évident que celui qui abandonne la prière est un kafir.
Avec toutes les conséquences qui en découlent :
- Il ne peut épouser une femme musulmane, d’après la Parole d’Allah concernant les femmes des Muhajirun (des immigrants de Makkah à Madinah) (traduction rapprochée). Il en est de même pour celui qui abandonne la prière après avoir contracté mariage, sa femme ne lui est plus licite.
si vous constatez qu’elles sont croyantes, ne les renvoyez pas aux mécréants. Elles ne sont pas licites [en tant qu’épouses] pour eux, et eux non plus ne sont pas licites [en tant qu’époux] pour elles. (sourate Al-Mumtahana – verset 10)
- Celui qui ne prie pas et qui sacrifie ou abat un animal, cette viande ne doit pas être mangée.
- Il ne lui est pas permis d’entrer dans la ville bénie de Makkah ou les sanctuaires de la mosquée sacré. Ceci d’après la Parole d’Allah, le Très-Haut (traduction rapprochée) :
Ô vous qui croyez ! Les associateurs ne sont qu’impureté : qu’ils ne s’approchent plus de la Mosquée sacrée, après cette année-ci. (sourate At-Tawba – verset 28)
- Si quelqu’un meurt dans sa famille, il n’a aucun droit d’hériter d’eux. Ainsi si un homme meurt et qu’il a un fils qui ne prie pas (l’homme est un musulman qui a prié mais son fils n’a pas prié) et que l’homme a aussi un cousin éloigné (qui est musulman), qui obtiendra sa succession ?
Le cousin éloigné obtiendra sa succession et pas son fils, ceci en raison de la parole du Prophète (sallallahu ‘alayhi wa sallam) dans le hadith rapporté par Usama (radhiyallahu ‘anhu) :
Le musulman n’hérite pas du mécréant et le mécréant n’hérite pas non plus du musulman. (Al-Bukhari et Muslim)
- Quand il meurt, son corps n’est pas lavé. On ne doit pas faire la prière mortuaire sur lui. Il ne peut pas être enterré avec les musulmans (c’est-à-dire dans un cimetière musulman).
- Il sera réuni le jour de jugement avec Pharaon, Haman, Qarun et Ubay ibn Khalf, qui sont les imams (leaders) de la mécréance, et on ne lui permettra pas d’entrer au Paradis et il n’est permis à personne de sa famille de faire du’a (invocation) pour lui, en demandant qu’il reçoive la miséricorde d’Allah et Son pardon, parce qu’il est un kafir qui ne mérite pas ces choses.
Et Allah est plus savant.
(Commentaires d’après Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine)