Nous avons relaté le déroulement de la première révélation du Prophète Mohamed (Salla Allah alayhi wa salam) alors qu’il s’était réfugié dans les grottes du mont Hira.
Celle-ci portait sur l’unicité de Dieu et sur le jugement dernier et visait le luxe et les richesses des dirigeants Mecquois. Evidemment, la classe dirigeante manifesta immédiatement son opposition, sentant la menace que cela représentait pour son pouvoir.
De plus reconnaître que le Prophète d’Allah (Salla Allah alayhi wa salam) est bien Son Messager, c’est accepter que son influence prenne de l’ampleur auprès de la société Mecquoise.
Tant que le Prophète (Salla Allah alayhi wa salam) se sentait soutenu par son clan dirigé par son oncle Abu Talib, il pouvait tenir, mais à la mort de celui-ci en 619, sa vie ne tenait plus qu’à un fil, car le nouveau chef de clan, Hashim Abu Lahab, était un dangereux adversaire.
Pour fuir ses ennemis, le Prophète (Salla Allah alayhi wa salam), qui venait de perdre son épouse Khadija (radiya Allahu ‘anha), fut contraint de partir vers Yathrib.
C’est l’Hégire (émigration) qui va marquer l’ère musulmane qui commence le 1er moharrem (16 juillet 622).
A Yathrib, devenue plus tard Médine (Madinat an Nabi), Mohammed (Salla Allah alayhi wa salam) réogarnise la communauté, les mots d’ordre sont fraternité, égalité et solidarité.
La justice relève désormais de la collectivité et le Prophète en est l’arbitre.
Les adhésions à l’Islam grandissent au fur et à mesure qu’il consolide sa position.
Après avoir combattu l’hostilité de plusieurs clans, Mohamed (Salla Allah alayhi wa salam) décide, à la suite d’un rêve, de faire le pèlerinage à la Mecque.
De retour à la Mecque, il est confronté aux Mecquois qui tentent de lui barrer la route à Al Hudaybiyah, finalement le Prophète (Salla Allah alayhi wa salam) signe un traité où les deux parties s’engagent à abandonner la lutte durant dix ans.
Sur quoi, le Prophète (Salla Allah alayhi wa salam) accompagné par deux mille hommes, put accomplir son pèlerinage dans la Ville Sainte.
Il estima qu’il était temps de revenir à la Mecque après en avoir été chassé.
Un retour triomphant que Mohamed (Salla Allah alayhi wa salam) honora en accordant son pardon aux Mecquois et en se montrant particulièrement généreux à leur égard.
En 632, le Prophète (Salla Allah alayhi wa salam) dirige le pèlerinage de l’ «Adieu», il accompli tous les rites avant de s’éteindre quelques mois plus tard dans la maison de Aïcha, son épouse préférée, sans avoir désigné de successeur.
Ainsi Mohamed (Salla Allah alayhi wa salam) marqua de son empreinte son temps et tous les temps à venir. A la fois prédicateur religieux, législateur, homme politique et bon chef de guerre, le Prophète (Salla Allah alayhi wa salam) ne vécut pas en ascète, il n’acceptait aucun miracle, sinon celui d’avoir été le Messager d’Allah.
Dis, je ne suis qu’un mortel semblable à vous (Sourate 18 – verset 110)
Si le châtiment religieux ne relève que d’Allah, Mohammed se chargea de réformer la société tant au niveau social, politique, juridique, qu’économique.
Alors que l’Islam est actuellement décrié et diabolisé, victime de préjugés dus à la méconnaissance de certains et à l’instrumentalisation politique, de nombreuses personnalités qui ont marqué leur temps, ont encensé le Prophète (Salla Allah alayhi wa salam) par diverses citations.
“Je suis désormais plus que jamais convaincu que ce n’était pas l’épée qui créait une place pour l’Islam dans le cœur de ceux qui cherchaient une direction à leur vie. C’était cette grande humilité, cet altruisme du prophète, l’égard scrupuleux envers ses engagements, sa dévotion intense à ses amis et adeptes, son intrépidité, son courage, sa confiance absolue en Dieu et en sa propre mission.” (Gandhi (1869-1948) Dirigeant politique , guide spirituel)