Emmanuel Macron a reçu mercredi soir, pour la 4e fois depuis la rentrée, les dirigeants du Conseil français du culte musulman (CFCM). Ces derniers lui ont présenté les grandes lignes d’un conseil national des imams qui sera chargé de labelliser ceux qui officient en France, a indiqué l’Elysée.
Une « charte des valeurs républicaines »
Le président leur a en outre demandé de rédiger d’ici quinze jours, en lien avec le ministère de l’Intérieur, une « charte des valeurs républicaines » sur laquelle devront s’engager le CFCM et les neuf fédérations qui le composent. Il leur a donné rendez-vous dans une quinzaine de jours pour venir lui présenter cette charte, a indiqué l’Elysée, confirmant les informations du Figaro et du Parisien. Cette charte devra affirmer la reconnaissance des valeurs de la République, préciser que l’islam en France est une religion et pas un mouvement politique, et stipuler la fin de l’ingérence ou de l’affiliation à des Etats étrangers.
« Si certains ne signent pas cette charte, nous en tirerons les conséquences« , a averti le président, qui a « pris acte de leurs propositions ». Selon l’Elysée, parmi les neuf fédérations, représentatives d’une grande partie du culte musulman, trois n’ont « pas une vision républicaine », notamment le Milli Görüs, d’obédience turque, et les Musulmans de France, ex-UOIF affirme l’Elysée.
Mercredi soir, les fédérations représentées « ont rappelé leur attachement à la France et estimé que c’était le moment historique », pour parvenir à ce but, selon l’Elysée. « Ma confiance vous oblige », leur a dit Emmanuel Macron, qui a de nouveau plaidé pour un « Islam des Lumières ».
« C’est une pression immense que nous allons exercer sur eux (les autorités musulmanes), nous n’avons pas le droit d’échouer », avait insisté Emmanuel Macron en présentant le 2 octobre le contour de la future loi contre le séparatisme, indissociable de l’épineux défi de la formation d’imams « à la française ». Le projet de loi doit être présenté en conseil des ministres le 9 décembre.
Une sorte de conseil de l’ordre
Le conseil des imams, présenté comme une sorte de conseil de l’ordre sur le modèle de celui des avocats, pourra non seulement labelliser les imams et leur donner une carte officielle – actuellement aucun label n’est nécessaire et il est possible de s’auto-proclamer imam – mais aussi leur retirer l’agrément en cas de manquement à la charte et à un code d’éthique qu’il devra élaborer.
Le président a donné au CFCM six mois pour mettre en oeuvre un référentiel de formation des imams. En fonction de leur rôle – imams dirigeant la prière, imams prêcheurs et imams conférenciers – il leur sera demandé différents niveaux de connaissance du français et de diplômes, allant jusqu’à des formations universitaires. Le Conseil devra faire rentrer les imams actuels dans ce modèle.
Pourquoi de telles pressions ne s’appliquent pas sur les autres???
Pourquoi le CFCM rentre dans cette démarche diabolique. Soit il se retire et ne prend aucun risque soit il s’engage et dans ce cas la il ne représente que lui même. La communauté musulmane respecte les lois françaises comme les autres tand que la loi ne l’oblige pas à faire ce qui est contre ses valeurs et ses croyances. C’est ça la démocratie autrement c’est de l’abus et la dictature. Je pense que les membres actuel de CFCM doivent donner leur démissions et refuser de se plier aux exigences injustes et injurieuses du gouvernement actuel. Ils ne doivent en aucun cas prendre des décisions à la place des musulmans.