Christian Estrosi, le maire (LR) de Nice juge «épouvantable» que des manifestants, dont une enfant, aient arboré une étoile jaune et un croissant de lune sur la poitrine lors de la marche contre l’islamophobie.
Comparer la France d’aujourd’hui à la Shoah exercée par les nazis, comment peut-on accepter ça dans notre pays ?
Ces photos sont apparues dans un tweet de la sénatrice écologiste Esther Benbassa.
J’interprète cet autocollant comme un hommage aux juifs qui ont souffert. Je ne comprends pas cette polémique.
Explication peu convaincante et «inacceptable» pour cet élu de droite,
Est-ce que la France, la grande démocratie à laquelle nous appartenons, une et indivisible […] est-ce qu’on peut comparer ça à la Shoah ? Je ne comprends pas comment une élue de la République puisse s’exprimer de la sorte.
Il continue,
Cette manifestation a des côtés insupportables. Elle ne fait rien sortir de bon. C’est une provocation. C’est une instrumentalisation d’une religion à des fins politiques. Ce sont les Frères musulmans qui sont au cœur de tout cela.
Et de poursuivre,
Ce qui me rassure le plus, c’est que malgré tout c’est un échec. L’immense majorité des musulmans de France démocrates et qui se retrouvent dans les valeurs de la République n’ont pas suivi.
Pour Estrosi,
Il est temps de prendre des mesures en matière de laïcité. Il y a eu la loi de 1901, de 1905, il est temps de prendre des mesures. Nous voyons bien toutes ces dérives, l’influence des Frères musulmans. Aujourd’hui, nous avons des quartiers entiers, des cités entières qui ne sont plus des territoires contrôlés par la République.
Comme Bruno Retailleau, il ne veut pas que «les listes communautaristes» puissent être déposées en préfecture pour les prochaines élections.
Mais par contre et bien sûr,« le Parti Chrétien-démocrate» fondé par Christine Boutin, et aujourd’hui dirigé par le député Jean-Frédéric Poisson, ne rentre pas dans la définition d’une liste communautariste :
Ce parti avait des gens de toutes religions et de toutes origines. Je n’ai pas le sentiment qu’il y ait eu [de la part de ce parti] un militantisme au nom d’une religion pour prendre sous contrôle des quartiers ou des cités comme c’est le cas aujourd’hui.