Alors que le procès de l’internaute Emna Chargui devait se tenir hier jeudi 28 mai, il a été reporté en raison des manifestants qui se sont présentés devant le palais de justice. Ainsi, la justice a décidé de reporter l’audience, sans fixer de nouvelle date.

Pour rappel, la jeune femme est accusée d’avoir publié sur ses réseaux sociaux l’imitation d’une sourate du Coran traitant du Coronavirus. Cette publication se présente sous la forme d’une sourate du Coran mais le contenu a été modifié. Le Coronavirus y est abordé et traité avec humour et dérision. Un détournement de la Parole d’Allah et un pastiche d’une sourate qui ont choqué de nombreux internautes.

Elle a donc été convoquée devant la justice. Le procureur l’accuse «d’incitation à la haine entre les religions et d’appel à la discrimination.». D’ailleurs, elle risque une peine d’un à trois ans de prison. Et une amende pouvant aller jusqu’à 2.000 dinars (638 euros).

Emna Chargui, menacée de mort selon son avocate

Son avocate, Me Inès Trabelsi, qui s’est exprimée dans les colonnes du journal Le Monde, raconte que sa cliente «est menacée de mort sur les réseaux sociaux, bien qu’elle ait retiré sa publication».

Mais depuis l’annonce de son procès imminent, Emna Chargui bénéficie du soutien de certains internautes et d’ONG  de défense de droits humains telles Human Rights Watch.

Amnesty International a également apporté son soutien à la jeune femme et demande aux autorités tunisiennes d’abandonner les poursuites.

Amna Guellali, une responsable locale de l’ONG, déclare :

«La poursuite d’Emna Chargui est une illustration de la manière dont les autorités continuent d’utiliser des lois répressives pour saper la liberté d’expression.»

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