Dans une vidéo publiée sur la page Darifton & Compagnie, le Professeur Shakeel Siddiq répond à la question suivante : Un imam a-t-il le droit d’être rémunéré ?
Il explique concernant le statut de l’imam :
« La question est d’actualité car, comme on a pu le remarquer sur les réseaux sociaux, Ismaïl Mounir propose une formation pour perfectionner sa prière à 497 euros. Ce qui a provoqué une grosse polémique. Il a été lynché, même massacré sur les réseaux. Alors, un imam a-t-il le droit d’être rémunéré ? »
Et de continuer :
« Quels sont les critères que l’on doit attendre d’un Imam? Le premier critère, ce sont les diplômes. Car il y a des Imams qui ont étudié pendant 5 ans, 10 ans, 15 ans dans les grandes universités et qui sont effectivement imams. Aujourd’hui malheureusement, beaucoup de personnes ne prennent pas ce critère en compte. Sans doute à cause des réseaux sociaux. Certains regardent le nombre de vues et d’abonnés, la popularité de la personne… Alors qu’il faut voir les diplômes. »
Il déclare, au sujet de l’imam autodidacte :
« Les autodidactes, c’est un vrai problème. On n’accepte pas cela dans le monde médical, alors pourquoi l’acceptons-nous dans le domaine des sciences de l’Islam ? »
Un imam doit être rémunéré
« Deuxième critère à observer : la matière qui va être enseignée. Certains livres très compliqués peuvent être enseignés. Et pour cela, l’enseignant a droit à un salaire. De même pour certains formations comme le lavage mortuaire. Une personne qui a reçu un diplôme et a des compétences dans ce domaine, peut être rémunéré. »
« Mais lorsqu’il s’agit de la prière, comment être concentré dans la prière, cela se fait gratuitement. Car on est sur le b.a.-ba de l’Islam. »
Concernant certains imams bling-bling, il explique :
« Et ce que l’on voit fleurir actuellement c’est l’enseignement bling-bling, le coaching de l’Islam ou « l’enseignant » fait un One-man-Show. Il met en avant son image, sa personne, sous influence capitaliste. Certains intervenants demandent 2 000 euros pour intervenir seulement 45 minutes ! On entre dans le culte de la personne. »