Inondé par les terribles nouvelles qui s’enchaînent à un rythme infernal, il est devenu difficile voire impossible de pratiquer la politique de l’autruche. Toutes nos journées sont ponctuées d’une actualité toujours plus alarmante depuis que Daesh a fait sa triste apparition dans notre quotidien.
Et encore plus pour les citoyens de confession musulmane qui sont passés en l’espace de quelques années de “voleurs à la tire” à “terroristes en puissance”.

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Liés à Daesh contre leur gré, les musulmans croulent sous les accusations et les mesures discriminatoires qui vont de pair.
Mais tout ce déballage médiatico-politique poussé à outrance ne cache-t-il pas les vraies raisons de ce chaos économique, social et financier ? Devrions-nous comprendre que le marasme mondial auquel nous assistons n’est dû qu’aux agissements de Daesh ?
Un peu léger comme justification, mais pour éviter de trop longues réflexions qui pourraient mener à un éveil des esprits, les gouvernants ont donc recourt à la bonne vieille méthode qui a fait ses preuves, la peur.
Celle-là même qui vous empêche de penser et surtout qui vous incite à vous plier aux exigences d’un état d’urgence, par exemple.

Pourtant un rapide coup d’œil sur les causes de mortalité dans le monde démontre de manière indiscutable que les guerres et le terrorisme sont encore ceux qui provoquent le moins de morts.
Par contre, le tabagisme et les accidents de la route sont quant à eux un facteur non négligeable dans le taux de mortalité mondial.
Invité au Monde Festival le 17 septembre dernier, le philosophe et historien Michel Serres a tenu à remettre les pendules à l’heure en rappelant que si les attaques de Daesh ou la crise des réfugiés notamment sont les plus médiatisées, cette période de notre vie reste encore la plus paisible de notre histoire.
Etonnante déclaration surtout si on s’en réfère à l’actualité qui nous donne l’impression que la fin du monde est pour demain.

Parlons chiffres, en 2014, les accidents de la route ont fait 32.000 morts aux Etats-Unis, pendant que le tabac tuait à petit feu plus de 480.000 personnes.
Les armes à feu, un loisir partagé par des dizaines de milliers d’américains, comptent à leur actif environ 30.000 morts, dont 13.000 homicides, le solde étant à partager entre les suicides, les accidents et les bavures policières bien sûr.

Selon l’académicien, les marchands de cigarettes sont « environ un million de fois plus dangereux que l’organisation terroriste Daesh » (les chiffres laissent plutôt entendre 30.000 fois), mais c’est le genre d’information dont vous n’entendrez que rarement parler.
Les médias sont plus friands d’émotion que de raisonnement, le buzz médiatique reste de loin leur chouchou car beaucoup plus vendeur et ma foi tant pis si dans la plupart des cas l’information est erronée.

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