Les médecins saoudiens, qui exercent actuellement en France, ont initialement quitté le royaume pour effectuer des stages médicaux et des programmes de spécialisation, choisissant maintenant de rejoindre les lignes de front de la bataille contre COVID-19 dans les hôpitaux surchargés du pays.
Ils sont environ 50, titulaires de diplômes dans différents domaines de la médecine mais tous liés au désir commun d’aider leur pays d’accueil et sa population.
Ces médecins saoudiens résident et travaillent en France, beaucoup avec leur famille, grâce à des bourses soutenues par le gouvernement saoudien, couvrant leurs dépenses académiques et de formation. Désormais, en réponse au virus dévastateur, ils mettent leurs compétences à la disposition de tout personnel hospitalier et médical qui a besoin d’un coup de main, même si ce n’est pas dans leur domaine d’expertise.
Certains d’entre eux ont pris le temps de parler à Arab News et de discuter de leurs expériences, dont le Dr Qusay Mandoora, urologue saoudien de 32 ans, aujourd’hui à l’hôpital parisien de la Pitié Salpêtrière.
«Pendant l’épidémie de coronavirus, nous offrons nos services à tous les médecins ou au personnel qui en font la demande. Nous suivons les protocoles officiels et prenons les mesures de sécurité nécessaires. Nous essayons également de réduire nos déplacements à l’hôpital afin d’éviter l’exposition au COVID-19 et sa propagation éventuelle. »
Un autre jeune médecin saoudien travaillant dans la capitale française est Ola Binhimd, arrivée en France en 2015, de Jeddah, et qui est actuellement dans sa dernière année en tant que chirurgien plasticien et résidente en reconstruction à l’hôpital pédiatrique Necker. Avant le virus, le plan était de terminer son stage là-bas fin avril, mais il a été prolongé jusqu’à fin mai en raison de l’épidémie de COVID-19.
Hôpital pédiatrique Necker
«L’hôpital a apporté un certain nombre de changements afin de faire face à cette crise. Avant que ces cas ne soient admis, deux salles d’opération étaient prêtes chaque jour et elles ont été utilisées pour effectuer des opérations qui n’étaient pas urgentes. Les deux ont maintenant été réutilisés et ne sont plus utilisés, sauf pour les opérations d’urgence », explique-t-elle.
Le médecin saoudien Abdu Al-Khayri en est un autre exemple. Il a commencé des études de neurochirurgie à Riyad puis a été transféré en France pour sa spécialisation, qu’il juge cruciale pour le développement de sa carrière.
« Les résidents saoudiens en France déménagent dans un hôpital différent tous les six mois », a-t-il expliqué à Arab News. Il attribue ce système à sa préparation à faire face à un large éventail de conditions médicales.
Al-Khayri conclut avec humilité, en période de grande incertitude: « Plus nous traitons de patients, plus nous apprenons. »