Depuis l’Aïd Al Adha, la situation épidémiologique du Maroc ne fait que s’aggraver selon de nombreux spécialistes et observateurs marocains. Et les chiffres viennent confirmer ce triste constat. En effet, le nombre de décès enregistrés est bien supérieur eux mois précédents et le nombre de contaminés également.
D’ailleurs, le port du masque, obligatoire depuis des mois au Maroc, est désormais encadré par la législation. Si une personne est arrêtée sans son masque, elle est passible d’une amende de 300 dhs à payer sur place.
Une situation qui s’aggrave
Et cette multiplication du nombre de décès inquiète fortement la population marocaine. Dimanche dernier, un nouveau record a été malheureusement atteint avec 15 décès en une seule journée. Et dès le lendemain, lundi, ce record était de nouveau battu avec 19 décès. Ainsi, depuis l’arrivée du virus au Maroc, 435 personnes sont décédées pour près de 30 000 personnes infectées. Une situation qui inquiète grandement de nombreux observateurs.
Mais, selon Ali Lotfi, président du réseau marocain pour la défense du droit à la santé, le nombre de personnes infectées est bien plus important que les chiffres officiels. En effet, le nombre de porteurs asymptomatiques n’est pas ici pris en compte. Et c’est bien de ces personnes-là dont il faut se méfier car, sans le savoir, ils transmettent le virus. Une situation difficile à décrypter donc.
De plus, toujours selon Ali Lotfi, des estimations bien plus élevées se justifient par l’apparition tardive des symptômes chez les patients et de grandes différences dans la répartition des moyens de dépistage selon les régions.
