Coronavirus : Une chercheuse algérienne contredit ouvertement les propos du Pr Montagnier

Il y a quelques jours, le Professeur Montagnier s’exprimait concernant le point de départ de l’épidémie du coronavirus. Selon lui, il aurait été élaboré dans le laboratoire de Wuhan par des scientifiques. Mais l’Algérienne Asma Mechakra, chercheuse en biomédecine affiliée à l’université de Lausanne, dément les déclarations du Prix Nobel de 2008.

L’Algérienne Asma Mechakra regrette les propos du Professeur

Diplômée de l’université algérienne de Constantine, Asma Mechakra, installée en Suisse, juge «regrettable que le Pr Montagnier ait relayé cette pseudoscience.»

Elle explique ainsi :

«Le code génétique est basé sur l’enchaînement de 4 nucléotides (A/T/C/G pour l’ADN et A/U/C/G pour l’ARN). Les différentes combinaisons de ces nucléotides sont la base de la diversité biologique. Elles vont définir l’identité d’un gène donné si la séquence est codante pour une protéine. Plus la séquence est petite, plus la chance de la retrouver ailleurs est grande, que ce soit entre ou inter-espèces. C’est une sorte de langage codé. Imaginons un livre où l’on retrouve deux fois ou plus le même mot.»

La chercheuse algérienne souhaite ainsi réfuter la thèse du Professeur affirmant que le virus contiendrait des séquences du Virus du VIH. Elle précise d’ailleurs que le coronavirus a plus de similitudes avec le virus Ebola qu’avec le VIH.

« J’ai choisi un virus au hasard, la souche Mayinga du virus Ebola. Le résultat montre qu’il y a 6 séquences exactement identiques de 14-15 nucléotides. Et 8 autres similarités imparfaites, c’est-à-dire des ressemblances contenant des mutations. Ces dernières font jusqu’à 24 nucléotides. La fréquence de ces ressemblances est bien supérieure à celle trouvée avec le VIH.», indique la chercheuse.

La chercheuse algérienne conteste d’autres affirmations du Professeur. Notamment celles à propos de « pressions » qu’une équipe de scientifiques indiens subirait depuis qu’elle aurait établi ce rapprochement avec le VIH.

Un virus résultant « de processus naturels »

De plus, elle estime peu probable une intervention humaine dans l’élaboration de ce virus. Il serait plutôt, selon la chercheuse algérienne, la résultante de processus naturels.

«La correspondance rédigée par le Pr Kristian Andersen et ses collaborateurs publiée dans Nature Medicine, une des revues scientifiques à plus haut facteur d’impact, examine minutieusement l’hypothèse de l’intervention humaine. Ils ne trouvent aucune preuve.», rappelle la chercheuse algérienne.

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