L’Algérie fait face à une flambée de la pandémie de covid-19 depuis début juillet, ce qui a provoqué une hausse vertigineuse du nombre de décès et des contaminations.
« Depuis début juillet, jusqu’à ce jour mercredi 4 août, nous comptabilisons 45 décès parmi le personnel soignant. Ce matin encore, nous avons été informés du décès de trois confrères, deux médecins dans le secteur privé, et un professeur dans le secteur public », précise le Dr Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), dans une déclaration à TSA.
Plus de 260 décès de médecins depuis le début de l’épidémie
L’Algérie a enregistré 460 décès parmi le personnel soignant dont 262 médecins depuis le début de la pandémie en février 2020. Et plusieurs centaines de contaminés. La surcharge de travail et le manque de reconnaissance découragent certains médecins. « Soigner est devenu synonyme de souffrir (…). Quand nous constatons que la corporation a perdu une quarantaine de praticiens ces derniers temps avec une charge de travail qui va crescendo, nous comprenons aisément que certains envisagent de quitter les structures publiques », confie à Liberté le professeur Belkacem Bioud, chef du service de pédiatrie du CHU Saâdna-Mohamed Abdennour de Sétif.
Confinement partiel
Face à cette troisième vague, les autorités ont notamment interdit l’accès aux plages et promis d’accélérer la campagne de vaccination qui a pris du retard. Le confinement partiel de 20h à 6h du matin est reconduit pour une dizaine de jours à partir du jeudi 5 août dans 37 wilayas (départements). Les marchés de ventes des véhicules d’occasion, des salles omnisports et les salles de sport, des maisons de jeunes et des centres culturels sont aussi fermés. La mesure d’interdiction concerne aussi « tout type de rassemblement de personnes et de regroupement familial, notamment la célébration de mariages et de circoncisions et autres événements ». Selon les autorités, près de 3,5 millions d’Algériens ont été vaccinés à ce jour.