À partir d’aujourd’hui vendredi, les distillateurs agréés sont autorisés à collecter 2 millions d’hectolitres de vin pour fabriquer du gel hydroalcoolique.
C’est ce que vient de déclarer Didier Josso, le délégué de la filière vins de l’organisme semi-public FranceAgriMer qui gère les marchés agricoles. Et c’est lors d’une conférence de presse qu’il a annoncé cette nouvelle. Ainsi, 33 distillateurs agréés en France vont pouvoir collecter le vin de vignerons et le distiller. Afin de le transformer en gel hydroalcoolique.
Financée à partir des fonds publics européens et autorisée par Bruxelles, cette mesure devrait s’étendre jusqu’au 15 octobre. Cette dernière est mise en place afin de répondre aux difficultés actuelles des vignerons. En effet, avec le confinement et la baisse drastique des exportations, les viticulteurs français sont grandement touchés.
Pour leur permettre d’écouler rapidement leurs stocks avant les prochaines vendanges, leur vin se retrouvera donc dans notre gel hydroalcoolique.
« Les fonds débloqués devraient permettre de traiter deux millions d’hectolitres. À raison de 78 € d’indemnisation pour un hectolitre de vin sous appellation. Et 58 €/hl pour un vin sans indication géographique. », a indiqué Didier Josso.
Il ajouté également :
« L’alcool issu de la distillation de crise est exclusivement réservé à l’industrie pour la fabrication de bioéthanol. Ou pour l’industrie pharmaceutique et cosmétique. Notamment pour la production du gel hydroalcoolique utilisé pour freiner la transmission du coronavirus responsable de l’épidémie de Covid-19. »
Enfin, il a précisé :
Le débouché principal étant le bioéthanol. Qui lui aussi, arrive sur un marché bouché. ll y aura aussi certainement des besoins de stockage de bioéthanol. Mais les volumes seront moindres que pour le vin.