Le Maroc achète tout le stock de chloroquine produit dans son pays

Après l’annonce, en France, d’essais cliniques « prometteurs » de chloroquine sur les patients atteints du coronavirus, les yeux sont rivés sur Sanofi, laboratoire producteur de cet antipaludique commercialisé sous le nom de Nivaquine ou Plaquenil.

« Sanofi Maroc a répondu favorablement à la demande du ministère de la Santé de mettre à sa disposition l’intégralité de son stock actuel », apprend Médias24.

Le Maroc reste encore relativement épargné par le virus, mais le nombre de cas confirmés est passé à 122, avec quatre décès. Avant que les choses ne s’aggravent, les autorités ont préféré anticiper les recommandations scientifiques.

Le gouvernement marocain a décidé de traiter les patients positifs au Covid-19 avec de la chloroquine, médicament actuellement produit dans le pays. Il vient pour cela d’acheter tous les stocks de l’usine Sanofi de Casablanca.

La nivaquine ou chloroquine, vieil anti-paludéen connu depuis des décennies, est-elle la nouvelle arme décisive contre le Covid-19 ? A ce jour, l’OMS émet pourtant des réserves et les scientifiques restent prudents rapporte France Info.

La Nivaquine achetée par le Maroc était destinée à l’exportation vers l’Afrique sub-saharienne. Contactée par RFI, Sanofi a assuré qu’elle continue de produire et exporter un autre anti-paludéen, l’ASAQ, à base d’artémisinine, vendu dans une trentaine de pays du continent, et pour lequel aucune rupture de stock n’est à redouter.

Le Maroc s’organise face au coronavirus

Le Conseil de gouvernement a adopté un projet de décret stipulant que l’état d’urgence sanitaire – incluant le confinement – est arrêté pour la période allant du 20 mars à 18h au 20 avril 2020 à 18h.

Ce projet habilite les autorités publiques compétentes à prendre les mesures nécessaires pour interdire lors du confinement aux personnes de quitter leurs domiciles, interdire tout déplacement en dehors du lieu de résidence sauf en cas de nécessité absolue, interdire tout rassemblement, attroupement ou réunion d’un groupe de personnes et à fermer les commerces et autres établissements accueillant le public durant de la période de « l’Etat d’urgence sanitaire » déclaré.

« La place Jamaa el-Fna, est aujourd’hui totalement vide, quasiment aucune voiture dans les rues de Marrakech, une image surréaliste », témoigne Catherine D., une Française installée au Maroc depuis 15 ans.

Autre mesure : la désinfection systématique des lieux public, des caisses de supermarché, des rampes d’escalators. Mais déjà, « les prix de la viande et des légumes ont doublé » et « les maisons d’hôtes ont renvoyé leurs salariés ». A la crise sanitaire, les Marocains redoutent que s’ajoute une crise économique et sociale.

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