La santé des usagers et des employés du métro parisien en danger ? Ils respirent quotidiennement l’air le plus pollué de la capitale ! Nous avons mesuré jusqu’à sept fois plus de particules fines sur les quais sous-terrains que dans les rues de Paris, révèle l’enquête d’Hugo Clément pour Le Front.
Etudes antérieures
La RATP et Airparif avaient déjà publié des données sur la qualité de l’air dans le métro parisien concernant les particules fines PM 10 et PM2.5. Mais pour la première fois, l’association Respire a mesuré en juin 2019, des particules plus petites, de taille descendant jusqu’à 0.2 micron (PM 0.2), dans le métro et dans le RER avec un appareil de haute précision (LOAC). Cette étude permet pour la première fois de se rendre compte réellement de ce que respirent des millions d’usagers tous les jours, ajoute le Huffington Post.
“Nous remarquons une variabilité des concentrations. Lors de l’arrivée de certaines rames (mais pas toutes), une forte odeur pourrait indiquer un nuage de particules précédant la rame, peut-être lié au freinage”. explique l’étude.
Pollution après le confinement
La qualité de l’air s’est améliorée après durant le confinement, mais le président de l’association Respire, Olivier Blond, tempère, « d’autres polluants baissent beaucoup moins », notamment à cause de l’industrie et de l’agriculture.
« La situation s’est améliorée, c’est une très bonne nouvelle », estime Olivier Blond. « C’est un phénomène très net, qu’il faut en même temps relativiser, tempère le militant écologiste. Il y a d’autres sources de pollution, il y a les activités industrielles, les activités agricoles, on est au printemps, il y a des épandages en cours. Tout n’est pas rose, il y a même des mini-pics de pollution dans les dernières semaines, mais c’est sûr qu’il y a eu un changement radical. »