L’Égypte ne participera pas au déplacement des Palestiniens, un « acte d’injustice » qui menacerait la sécurité égyptienne, a déclaré le président Abdel Fattah Al-Sissi mercredi, en réponse pour la première fois à l’appel de Donald Trump demandant au Caire d’accueillir des habitants de la bande de Gaza.
Lors d’une conférence de presse avec le président kényan William Ruto, en visite en Égypte, Abdel Fattah Al-Sissi a affirmé que son pays travaillerait avec le nouveau président américain pour parvenir à la paix entre Israël et les Palestiniens sur la base d’une solution à deux États, rapporte Reuters.
« Concernant ce qui se dit sur le déplacement des Palestiniens, cela ne peut jamais être toléré ni autorisé en raison de son impact sur la sécurité nationale égyptienne », a déclaré Abdel Fattah Al-Sissi.
Samedi, Trump a suggéré que l’Égypte et la Jordanie accueillent les Palestiniens de Gaza, qualifiant l’enclave de « site en démolition » après 15 mois de bombardements israéliens qui ont rendu la majorité de ses 2,3 millions d’habitants sans abri.
Toute proposition visant à faire quitter Gaza aux Palestiniens, territoire qu’ils revendiquent pour un futur État, a toujours été rejetée par la direction palestinienne et par les États arabes voisins depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023.
La Jordanie abrite déjà plusieurs millions de Palestiniens, tandis que des dizaines de milliers vivent en Égypte. Les ministères des Affaires étrangères égyptien et jordanien ont tous deux rejeté la suggestion de Trump ces derniers jours.
