Un journaliste français suspendu pour avoir qualifié les Palestiniens de « prisonniers »

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Les escaliers menant à la basilique du Sacré-Cœur, l'un des monuments emblématiques de la France, ont été peints aux couleurs du drapeau palestinien pour protester contre les attaques israéliennes sur Gaza et exprimer leur solidarité avec les Palestiniens, à Paris, France, le 5 février 2024.

Le diffuseur public français, Franceinfo, a suspendu mardi un journaliste pour avoir utilisé le terme « prisonniers » pour décrire 200 Palestiniens libérés lors du deuxième échange de prisonniers entre le Hamas et Israël.

Un bandeau diffusé sur la chaîne 27 de Franceinfo indiquait : « 200 prisonniers palestiniens ont été libérés », suscitant une controverse.

La députée française Caroline Yadan a critiqué ce choix de mots, le qualifiant « d’inacceptable » sur X.

Elle a annoncé avoir saisi l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), réclamant des « sanctions exemplaires ».

Dans un communiqué publié sur X, Franceinfo a reconnu l’erreur : « À la suite d’une faute inacceptable, un bandeau inapproprié concernant la situation au Moyen-Orient a été diffusé brièvement sur la chaîne 27. La personne responsable a été suspendue. Nous présentons nos excuses à nos téléspectateurs. »

Caroline Yadan a réagi en insistant sur le fait que le journaliste « doit être licencié » et a affirmé qu’aucune excuse ne pouvait justifier cette erreur.

L’eurodéputée Rima Hassan a également réagi en partageant le communiqué de Franceinfo et en dénonçant les pressions du « lobby israélien en France ».

Le député de La France Insoumise (LFI), Ersilia Soudais, a aussi critiqué la décision de Franceinfo :

« Honte à vous, Franceinfo, d’empêcher vos journalistes de faire leur travail. Vous vous pliez aux pressions de Mme Yadan », a-t-il écrit sur X.

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