Devenu indésirable en France, l’ancien patron du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn, est très sollicité en Afrique. Conseiller de nombreux présidents, il y a des activités lucratives.
C’est dans la plus grande discrétion et sans faire de vagues que Dominique Strauss-Kahn a monté en 2013 sa société, qui affiche aujourd’hui une santé éclatante. Installé au Maroc, à quelques kilomètres de la capitale économique Casablanca, l’homme d’affaires a lancé Parnasse International, dont il est le seul actionnaire et employé.
Dominique Strauss-Kahn « se verse 5,3 millions d’euros de revenus »
Selon l’Obs, qui a reçu cette confidence d’une source proche de l’homme, « Dominique Strauss-Kahn n’a jamais gagné autant d’argent de sa vie. ». En effet, l’ancien économiste se serait «versé 5,3 millions d’euros de revenus, ce qui place sa rémunération au 13e rang du CAC40», poursuit le magazine.
Le journal va plus loin et révèle que l’ancien patron du FMI n’aurait pas payé d’impôt sur cette somme jusqu’à 2018. Il a eu l’intelligence « d’installer sa société dans la zone franche de Casablanca, où les sociétés ne payent pas de taxes les cinq années qui suivent leur installation ».
Liens étroits avec l’Afrique
L’entreprise compte des clients hauts placés, parmi lesquels on retrouve notamment Denis Sassou-Nguesso, président de la République du Congo. Strauss-Kahn «est devenu un VRP de luxe pour certains États africains dans leurs négociations avec leurs créanciers internationaux», écrit Forbes Afrique.
Depuis 2014, l’ancien ministre a joué les apporteurs d’affaires pour des organismes privés et a dispensé ses conseils à des dirigeants étrangers, notamment sur le continent africain, au Togo, au Mali, au Niger ou encore en République démocratique du Congo. « Je ne suis peut-être pas le meilleur économiste, ni le meilleur politique. Mais dans l’interstice entre les deux, je ne suis pas le plus mauvais », assure-t-il à ses proches.
L’homme de 70 ans vit désormais en homme «libre, heureux et riche», dans son riad aux pieds de l’Atlas marocain situé à une douzaine de kilomètres de Marrakech, affirme son ami Stéphane Fouks au magazine.