La ministre française du Travail, Muriel Pénicaud, a souligné lundi que plus de 50.000 contrôles d’entreprises auront lieu d’ici la fin de l’été pour traquer les fraudeurs au chômage partiel, dispositif mis en place par le gouvernement pour aider les entreprises à faire face à la crise du coronavirus et préserver les emplois.
« Fin avril, on était à 8,6 millions Français au chômage partiel », a déclaré lundi 8 juin sur franceinfo Muriel Pénicaud, ministre du Travail. « Il y aura plus de 50 000 contrôles [d’entreprises] d’ici la fin de l’été. », a-t-elle déclaré sur franceinfo.
« Quand on fraude au chômage partiel, c’est du travail illégal, donc ce sont de lourdes sanctions administratives, financières et pénales. Si c’est de la fraude, il y aura des sanctions », a affirmé Muriel Pénicaud. La ministre évoque des « secteurs un peu plus fraudogène » et parle de « gens qui étaient en télétravail à temps plein et qui en même temps étaient au chômage partiel ». Muriel Pénicaud envoie « un petit message » aux entreprises : « vous pouvez encore déclarer que c’était une erreur et que vous vous êtes trompés. Mais dans quelques semaines les sanctions vont tomber. C’est le moment d’être raisonnable. »
« Si c’est une erreur on corrige. Si c’est de la fraude il y aura des sanctions.» déclare Muriel Pénicaud.
Depuis le début de la crise en mars, le gouvernement a mis en place un régime exceptionnel de chômage partiel pour éviter les licenciements.
Depuis le 1er juin, la prise en charge par l’État et l’Unédic a baissé de 100 % à 85 % de l’indemnité versée au salarié, à l’exception des secteurs faisant l’objet de restrictions en raison de la crise sanitaire comme le tourisme ou la restauration.