Coronavirus - en pleine pandémie l’Etat détruit un million et demi de masques sans vérifier leur conformité

En pleine crise sanitaire liée au coronavirus, un stock d’un million et demi de masques chirurgicaux entreposés dans la Marne a été brûlé entre janvier et mars 2020, sans que leur état n’ait été vérifié auparavant, révèle BFM TV.

362 millions de masques chirurgicaux d’un stock caché dans la Marne avaient été estimés comme périmés avant le début de l’épidémie, ils devaient alors être intégralement incinérés. Cependant, la décision de vérifier s’ils étaient encore utilisables a été prise par le gouvernement après qu’un million et demi d’unités avaient déjà brûlé.

85 millions de masques sauvés in extremis

Entre janvier et mars 2020, pas moins d’un million et demi de masques sont donc brûlés. Or selon nos informations, bien qu’ils soient officiellement jugés « périmés », leur état n’a pas réellement été vérifié. Lorsque le gouvernement l’apprend au mois de mars, il fait immédiatement cesser leur destruction. 

Un état des lieux est alors demandé, mais son verdict ne tombe qu’un mois plus tard, soit le 20 avril dernier. Au final, il s’avère que 85 millions de ces 362 millions de masques sont encore utilisables et pourraient être utiles au grand public. Ils devraient très bientôt être distribués.

Les 280 millions d’autres masques ont été déclarés complètement hors d’usage, «moisis» et «qui traînaient au fond d’un hangar», avait annoncé Olivier Véran début mai à l’Assemblée nationale, interrogé par le député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti à ce sujet.

Dans l’hémicycle, interrogé par le député LR Eric Ciotti, le ministre de la Santé Olivier Véran assume les faits : “Vous savez quels masques on a détruit ? Des masques moisis, inutilisables, dont les critères de filtration et de respirabilité font que vous ne les donneriez même pas à votre lapin nain. Ce sont des masques qui dataient du début des années 2000, sans date de péremption.”

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