Neuf mois après l’assassinat du journaliste et opposant saoudien, Jamal Khashoggi, un rapport de l’ONU accable le royaume saoudien. Après six mois d’enquête basée principalement sur des interviews réalisées en Turquie, lieu du crime, mais aussi Washington, Paris, Londres, Bruxelles, Berlin et Ottawa, le verdict est tombé.
L’experte onusienne Agnès Callamard exhorte la communauté internationale à sanctionner le très courtisé prince héritier saoudien, Mohamed Ben Salman. Celui-ci est personnellement mis en cause dans le meurtre de Khashoggi en tant que commanditaire. L’enquête révèle entre autres, des détails macabres sur le déroulement des faits

Un travail de longue haleine mené par Mme Callamard, ancienne experte d’Amnesty International, en sa qualité de rapporteure du Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur les exécutions extrajudiciaires, soutenu par une équipe composée de trois autres personnes.

Le rapport est sans appel et conclut à la responsabilité de l’Arabie saoudite. Bien que le rôle de Mohamed Ben Salman dans le sordide meurtre du journaliste ne semble faire aucun doute aux yeux des enquêteurs, le rapport n’apporte aucun élément nouveau qui pourrait étayer les soupçons.

Il existe des éléments de preuves crédibles justifiant une enquête supplémentaire sur la responsabilité individuelle des hauts responsables saoudiens, y compris celle du prince héritier.

En exil aux Etats-Unis, Jamal Khashoggi, journaliste au Washington Post n’a jamais ménagé la susceptibilité des princes saoudiens.
Le jour du drame, il est venu remplir des formalités administratives au consulat saoudien d’Istanbul, mais il n’en est jamais ressorti. Selon la version officielle, il aurait été tué au sein même du consulat par un commando de quinze agents du royaume.

Son corps qui n’a toujours pas été retrouvé, aurait été démembré avant de le faire disparaître.

L’Arabie saoudite a réagi par le biais du numéro deux de la diplomatie saoudienne qui a affirmé mercredi que le rapport de l’experte de l’ONU est sans «fondement» .

Il n’y a rien de neuf. Le rapport répète ce qui a été dit et ce qui a été colporté par les médias, a affirmé sur Twitter le ministre d’Etat saoudien aux Affaires étrangères Adel al-Jubeir

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