Idir, l’un des ambassadeurs de la chanson kabyle dans le monde, est mort hier, à l’âge de 70 ans. Les réactions ne se sont pas fait attendre.
Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune a ainsi tweeté :
«Avec sa disparition, l’Algérie perd un de ses monuments.»
C’est sa famille qui a annoncé la triste nouvelle. Sur la page facebook du chanteur, on peut y lire :
«Nous avons le regret de vous annoncer le décès de notre père (à tous), Idir, le samedi 2 mai à 21 h 30. Repose en paix papa.»
Toutefois, contactée par l’AFP, la famille n’a pas souhaité s’exprimer.
Idir se destinait à être géologue
Pour rappel, Idir, de son vrai nom Hamdi Cheriet, était né le 25 octobre 1949 à Aït Lahcène, près de Tizi-Ouzou, capitale de la Grande-Kabylie. Alors qu’il souhaitait devenir géologue, son passage à la radio en 1973 sur Radio Alger, change tous ses projets. Idir doit remplacer à la dernière minute la chanteuse Nouara. Et sa chanson en langue berbère « Vava Inouva » fait le tour du monde à son insu pendant qu’il fait son service militaire.
«J’ai appris avec une immense tristesse la nouvelle du décès » d’Idir, « une icône de l’art algérien.», a tweeté le président algérien Abdelmadjid Tebboune. «Avec sa disparition, l’Algérie perd un de ses monuments».
Au sujet de sa carrière, il disait en 2013 à l’AFP :
«Je suis arrivé au moment où il fallait, avec les chansons qu’il fallait.»
Installé en France, il avait publié en 2007 l’album « La France des couleurs », durant la campagne présidentielle. Récemment, en janvier 2018, il était revenu en Algérie chanter, après une absence de près de 40 ans.
Dans une interview au Journal du dimanche, en avril 2019, Idir parlait de l’Algérie en ces mots :
«Continuons donc à réfléchir en termes de nation algérienne vers le progrès. Si nous restons unis, rien ni personne ne pourra nous défaire.»
Hospitalisé depuis vendredi, il est décédé des suites d’une maladie pulmonaire à Paris.
