Depuis la diffusion en France de deux documentaires sur le Hirak, les tensions entre Alger et Paris ne faiblissent pas. D’ailleurs, l’Algérie a pris la décision de rappeler son ambassadeur. Aujourd’hui, c’est au tour de Paris et du Quai d’Orsay de réagir et de prendre la parole.
C’est Agnès von der Mühll, porte-parole du ministère des affaires étrangères, qui a pris la parole. Elle a réagi à la décision d’Alger de rappeler son ambassadeur « pour consultations ».
Pour rappel, la diffusion de ces deux documentaires sur France 5 et LCP ont été jugés «comme des attaques contre le peuple algérien et ses institutions. »
La porte-parole a donc rappelé que :
«La liberté de la presse est garantie en France.»
De plus, elle a précise :
«L’ensemble des médias jouissent d’une complète indépendance qui est protégée par la loi en France».
Avant de souligner :
«Dans le cadre des relations profondes et anciennes qui existent entre nos deux pays, et auxquelles nous attachons la plus grande importance, la France respecte pleinement la souveraineté de l’Algérie.»
Et de conclure, concernant la décision de l’Algérie de prendre ses distances :
«Nous entendons, sur cette base, continuer à travailler à l’approfondissement de la relation bilatérale.»
Mais du côté de l’Algérie, on ne décolère pas. Dans une déclaration, une source diplomatique affirme que selon Alger, il y a «une escalade des tensions entretenue côté français». Cette même source explique :
«Cette fois, une explication franche est nécessaire pour préserver les intérêts de chacun des deux pays. Le reste se fera à cette condition.»