Le gouvernement proposé doit être approuvé par le parlement profondément fragmenté dans deux semaines, sinon il y aura de nouvelles élections.

Le Premier ministre tunisien désigné, Elyes Fakhfakh, a proposé samedi la formation d’un nouveau gouvernement et a ensuite déclaré que les négociations se poursuivraient après le rejet du parti Ennahda, le plus grand du Parlement.

Elyes Fakhfakh a été chargé par le président tunisien de former un gouvernement après qu’une précédente liste proposée sous la direction d’Ennahda ait été rejetée par le parlement après les élections législatives d’octobre, a indiqué l’AFP.

Le gouvernement proposé doit être approuvé par le parlement profondément fragmenté dans deux semaines ou il y aura de nouvelles élections, a rapporté Reuters.

Plusieurs des ministres choisis par le Fakhfakh pour rejoindre le cabinet sont issus des rangs du parti islamiste modéré. Mais avant même qu’il n’annonce officiellement la composition, Ennahda a déclaré qu’il se retirait du gouvernement.

Ennahda, avec 53 sièges, a déclaré qu’il ne rejoindrait qu’un gouvernement d’unité réunissant des partis de tout l’éventail politique tunisien.

Heart of Tunisia, le deuxième parti avec 38 sièges, a également déclaré qu’il ne soutiendrait pas le gouvernement après que le Fakhfakh l’ait exclu de la coalition.

En plus de sa crise politique, la Tunisie peine à répondre aux attentes de sa population, tandis qu’un plan d’aide lancé par le Fonds monétaire international en 2016 se termine en avril.

La Tunisie est confrontée à une série de défis économiques à long terme qui menacent de saper la confiance du public dans la jeune démocratie et qui exigent des décisions politiques qui pourraient être impopulaires.

Depuis la révolution de 2011, le chômage est élevé et la croissance est faible, tandis que le gouvernement s’endette davantage avec une série de déficits budgétaires importants que les prêteurs étrangers exigent qu’il maîtrise.

« La décision d’Ennahda nous place dans une position difficile », a déclaré Fakhfakh. Il a dit qu’il avait convenu avec le président de rechercher une solution par des moyens légaux et constitutionnels, impliquant que sa composition pourrait être modifiée.

Le Fakhfakh avait déjà promis de nommer un gouvernement qui ne ferait appel qu’à des partis qu’il considérait comme alignés sur les objectifs de la révolution et déterminés à éliminer la corruption.

Fakhfakh, 47 ans, a été nommé ministre du Tourisme en 2011 avant d’occuper le poste de ministre des Finances de décembre 2012 à janvier 2014.

Il s’est de nouveau impliqué dans la politique après la révolution tunisienne de 2011, rejoignant le parti Ettakatol, qui s’était allié avec Ennahda.

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