Clément Viktorovitch, politologue et chroniqueur français, est intervenu dans l’émission Clique sur Canal +. Il s’est exprimé sur le déconfinement qui ne se passe comme prévu. En effet, de plus en plus de personnes présentent des angoisses à l’idée de se déconfiner et de reprendre progressivement une vie normale malgré l’épidémie toujours présente.
Le chroniqueur explique tout d’abord :
« Le déconfinement n’est pas comme on se l’était imaginé. On avait imaginé, des scènes de liesse, des scènes de joie dans la rue, un sentiment de libération… »
Mais en fait, selon Clément Viktorovitch, il n’en est rien.
Et d’ajouter :
«Avant, quand j’allais en soirée, je demandais : y’a qui et j’amène quoi ? Maintenant, c’est plutôt : on est combien et y’a combien de mètres carrés ?»
« Un certain nombre de personnes font état d’angoisse et de stress à l’idée du déconfinement »
« D’où vient ce décalage entre un déconfinement qu’on a beaucoup fantasmé et une réalité beaucoup plus contrastée ? »
« La réactance, c’est un mécanisme de défense psychologique mis en œuvre par un individu qui tente de maintenir sa liberté d’action lorsqu’il la perçoit comme menacée. »
Clément Viktorovitch vulgarise cette définition ainsi :
« Plus vous interdisez aux gens quelque chose, plus ils auront envie de faire ce que vous leur avez interdit. »
« Ainsi, pendant le confinement, on avait tous envie de sortir. Mais dès que le déconfinement a été prononcé, cette envie est devenue moins pressante et a laissé la place à d’autres émotions. »
D’ailleurs, le chroniqueur cite le célèbre neuropsychiatre Boris Cyrulnik, qui a fait un parallèle étonnant entre le déconfinement et la sortie de prison :
« On a été angoissé par le confinement et je pense qu’on va être angoissé par le déconfinement. Et c’est classique puisque les prisonniers par exemple, sont malheureux en entrant en prison et ont ensuite peur en sortant de prison. Car ils ont perdu l’habitude de vivre en milieu social »
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