Djamel Belmadi, le sélectionneur algérien des champions d’Afrique en titre, était l’invité de la Radio nationale. Il a raconté son arrivée à la tête de la sélection et l’état dans lequel il l’a trouvée en août 2018, en remplaçant Rabah Madjer :

J’ai commencé avec le groupe le 8 septembre. Je connaissais les mentalités des joueurs locaux et ceux qui sont nés en France. Je sais le langage qu’il faut utiliser, et je ne parle pas de la langue française. Je sais les codes qu’il faut utiliser (…). J’ai fait une réunion le 9 septembre avec tout le groupe. On a parlé avec les joueurs après le dîner. C’était une réunion qui a été très importante, qui a été pratiquement la rampe de lancement, le début du travail qu’on allait mettre en place. On a discuté quatre heures. Les joueurs ont échangé pendant 3 h 45 et je me suis permis 15 minutes d’intervention sur la fin. Ils ont tout déballé. L’idée c’était de tout déballer, c’était comme une thérapie de groupe

Cette réunion, véritable séance de thérapie, a tout changé. Elle a permis de sortir des problèmes enfouis depuis des années :

On a entendu des choses qui dépassent l’entendement, et on a été attentifs. Je ne peux pas dévoiler tout ce qui a été dit (…). Il y a eu un énorme travail d’écoute (…) Une partie de mon staff a été choquée (…) Moi, je n’ai pas été choqué(…) Il y a des choses qui ont été dites qui m’ont presque ému. On avait atteint un niveau d’incompatibilité entre certains cadres que ça m’a vraiment ému, attristé (…) J’ai été ému et triste, je me suis dit, on se retrouve en Algérie, entre Algériens, entre nous. Ce n’est pas possible d’avoir autant de haine (…). Le mal était très profond

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